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Par Plume Ephémère le 5 Mai 2019 à 16:01
[ ♪ Un jour, peut-être, une photo viendra ♫ ]
Coucou les loulous ! Voilà bien longtemps que je n'ai pas posté d'article... Fin d'année, voyage (je posterai bientôt des photos !), cours, danse... Bref, beaucoup à faire ! Donc je me rattrape aujourd'hui en publiant cette critique du prix Goncourt de Nicolas Mathieu, un auteur que j'ai découvert grâce à mes cours de français !
J'admets être au départ restée un peu sceptique, au vu des premières pages, face au style de l'auteur. Cependant, il faut de tout pour faire un monde, et ici, le décrire : les termes employés sont plus qu'adaptés au contexte. Je trouve très difficile d'exprimer mon avis par rapport à ce livre ; en effet, le sujet traité, la misère, ne peut laisser indifférent personne. Je me bornerai donc à dire que ce livre est poignant, tranchant, et nous ancre fermement à la plus dure des réalités.
Le livre :
Quatre adolescents, ballotés à travers les premières fois et les obsessions, guidés par la rage de vivre, écrasés par les déceptions. Les voilà faisant leurs premiers pas dans la vie, titubant entre les tourments, les occasions ratées et celles à saisir. Quatre étés à se demander de quoi sera fait le lendemain, voilà l’histoire d’Anthony et d’autres après lui.
Quatre adolescents, Anthony, Hacine, Steph et Clem, perdus dans leur ville désindustrialisée de l’Est, leur prison. Anthony, Hacine, démunis face à leur avenir encore flou, veulent à tout prix éviter la reproduction du schéma familial ; l’un ne sait comment, l’autre s’empare du business prospère de la drogue pour y parvenir. L’évolution de chacun gravite autour de cette société, ni épanouie ni douce, et leur permet de grandir et de suivre leur voie. Violence et révolte y trouvent leur place ; d’autres mieux nées pourtant choisissent d’effleurer cette réalité sans pour autant y sombrer. Néanmoins retrouve-t-on aussi les bonheurs fugaces de la jeunesse, à travers le destin mêlé de ces quatre personnages à la fleur de l’âge.
Nicolas Mathieu nous livre ici un roman très fort, chargé à la fois des sentiments adolescents qui s’emparent des héros, mais aussi des déchirures d’une vie. Ainsi raconte-t-il l’envie de vivre et de tester leurs limites de quelques rodomonts, animés par la peur de l’ennui, les poussées d’adrénaline, les jalousies, les attirances. Le réalisme avec lequel l’auteur nous décrit la puissance de ces impulsions nous entraîne dans la peau des personnages. Nicolas Mathieu retrace avec beauté les destins brisés, les familles déchirées, le malheur arrivé par hasard : cancer, alcool… Il use des mots justes, parfois durs ou délicats, pour guider ces jeunes à travers les méandres de la vie. A travers ces rejetons de familles défavorisées, appauvries par la crise et la désindustrialisation, on affirme à ces enfants qu’ils sont chanceux, n’ont connu ni la guerre ni la famine ; Nicolas Mathieu brosse la misère des quartiers les plus touchés, les enfances qui n’en sont pas, les illusions. Enfin il s’attaque à l’éducation prodiguée par l’époque : l’alcool, la drogue, la débauche et pourtant toujours d’actualité dix-sept ans plus tard : rien n’a changé pour leurs enfants après eux.
L’auteur délimite un cadre spatio-temporel très précis, situant son histoire dans cette ville à peine urbanisée, entre 1992 et 1998, dernier été de nos quatre anti-héros finalisé par la coupe du Monde de football. Nicolas Mathieu montre leur évolution, physique comme psychologique, reflétée par l’évolution de leur cité, aussi infime soit-elle. Il use d’un style lourd, chargé, peu avare de détails, mais rien ne semble inutile. Il analyse, décortique chaque moment à la perfection et exprime des sensations parfois indescriptibles et nous touche en plein cœur ; il parle de ce qui ne se dit pas, et ce avec réalisme.
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Par Plume Ephémère le 17 Mars 2019 à 09:47
Hello !
Aujourd'hui on s'attaque à un gros morceau ! J'espère que ce semblant de critique vous sera agréable, car il est très compliqué, du moins c'est mon impression, d'écrire sur un roman aussi connu, réputé, et même controversé fut une époque. Ajoutez à cela que Les Hauts de Hurlevent est le premier et unique texte publié d'Emily Brontë, et donc que juger ou émettre un avis constructif sur son style est réellement difficile. (C'est pour cela que je ne m'avancerais pas sur le sujet).
Les Hauts de Hurlevent est un chef-d'oeuvre de la littérature (anglaise). Ecrit par une jeune femme vivant en recluse et avec un bagage d'expériences très peu rempli, ce roman raconte pourtant l'histoire d'Heathcliff, jeune garçon recueilli par Mr Earnshaw et qui tombe passionément amoureux de Catherine, la fille de son sauveur. Quant à Hindley, le frère de cette dernière, il ne peut souffrir ce nouveau venu, et à la mort de son père, en profite pour asservir Heathcliff et le priver d''éducation. Des années plus tard, Catherine, devenue une belle jeune fille en âge de se marier, décide, quitte à rompre ses desseins d'enfance avec Heathcliff, de s'unir au meilleur parti du pays, Edgard Linton. Puis, Hindley ayant épousé Frances (morte après lui avoir donné un fils, Hareton), sombre dans l'alcoolisme et se ruine aux jeux. Le bohémien tire profit de cette situation, s'approprie les Hauts de Hurlevent et élève Hareton en reproduisant le schéma "éducatif" d'Hindley envers lui, violences en moins. Le jeune garçon, pourtant brimé, ne s'apercevra jamais de la cruauté dont fit preuve Heathcliff ; il ira même jusqu'à le pleurer sur sa tombe. Finalement, Catherine mourut après avoir avoué ses sentiments à Heathcliff et après avoir mis au monde une fille, surnommée Cathy. (Ce résumé est hyper synthétique, je sais ).
Une grande partie de l'histoire est racontée par Nelly Dean, la gouvernante des Earnshaw ; cette manière de relater les faits, est, à mon point de vue, une brillantissime idée : en effet, cela permet au lecteur de se plonger dans l'histoire sans prendre parti pris, et de se forger son propre opinion quant au caractères des protagonistes, leurs actes... Mieux encore, Mr Lockwood prend parfois le relais à certains moments du récit, ce qui permet de mettre en abyme les propos tenus.
Emily Brontë fait preuve, en décrivant les états d'âmes des personnages, la force de leurs décisions, et caetera, d'une impressionante précision ; elle décortique la passion et la haine qui anime les Hommes et brosse le tableau d'un homme torturé, assailli par les regrets, la douleur et l'amertume. L'auteur, dans son récit, met également en avant le lien entre l'amour et la mort : si socialement rien ne les conduit à pouvoir s'engager devant Dieu, l'affliction de Catherine et la rancoeur de Heathcliff les attirent tous deux à l'unique issue : un repos éternel, qui, pourtant, sera comme une délivrance pour ces âmes en peine.
De plus, les paysages des Hauts de Hurlevent reflètent l'aigreur de Heathcliff ; la demeure marquée par les bourrasques et les intempéries comme son corps meurtri, résistant aux assauts répétés des affronts de la vie. Certains pourront même considérer que la propriété des Earnshaw symbolise le dénouement de l'ouvrage : noir et sombre. Où l'espoir n'a pas sa place.
Ce casse-tête où se mêle donc famille, amour, semblant d'ambition et vengeance, nous entraîne dans des décors âpres et foudroyants, au coeur d'une vengeance démesurée qui ne laisse personne indifférent.
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Par Plume Ephémère le 5 Mars 2019 à 08:00
Hellooo !!
J'espère que tout roule en ce début de semaine (bien que mouvementée, avec la tempête Freya ) !
Aujourd'hui, j'ai envie de vous présenter Mission Séduction, roman de Laurène Reussard qui m'a été prêtée par une amie ! (Je lui ai d'ailleurs piqué deux trois autres pépites - vous verrez !).
Mission Séduction, c'est l'histoire d'un Roméo en peine de coeur -raison familiale... qui a vingt ans et qui pratique un métier assez particulier : agent de séduction. Un bien grand nom pour un métier de son invention, qui se résume à aider les jeunes filles en détresse. Pourtant, son business roule comme sur des roulettes, puisqu'il a déjà huit succès à son compteur ! Épaulé de sa sœur, il va attaquer une nouvelle mission. Qui semble des plus simples au dire de la mère de peine fille. En effet, elle trouve que cette dernière à changé... Roméo, sûr de lui, va donc se heurter à un mur en découvrant la personnalité bien marquée de notre chère Héloïse, une jeune renfermée et vindicative, rebelle dans l'âme. Quel ne va pas être son étonnement quand il réalisera enfin (après un looooonngg déni !) que sa simple cible a réveillé en lui des sentiments inconnus... Laurène Reussard fait intervenir par la suite quelques péripéties avant de réunir ce beau petit couple, et il en aura fallu du temps !
Héloïse et Roméo sont deux personnages radicalement opposé : en effet, Héloïse, contre son passé va se réfugier dans son monde, refusant toute aide extérieure, aveuglée par la honte ; au contraire Roméo va quant à lui se détacher des personnes qui lui sont toxiques tout en continuant de vivre et d'apporter son aide à ceux qui la nécessite. Pourtant, tout deux renferment un point commun : chacun, à sa manière, se cache, se cache pour ne pas affronter la réalité, se cache pour ne pas se briser. L'auteur nous les dépeint avec compassion, entreprise réussie puisqu'ils sont touchants. Les échanges entre eux sont soit particulièrement amusants à lire, car s'affrontent deux forts caractères bien campé sur leurs positions, soit attendrissants, étant donné que leurs sentiments pourront parfois prendre le dessus.
Après lecture de ce roman, j'étais partagée ; d'un côté, l'histoire est plutôt bien menée et remplie de rebondissements, parfois (mais rarement) innatendus ou absurdes, on ne s'ennuie pas et les personnages sont adorables. Cependant, le style de l'auteur n'est pas des meilleurs qui soit -évidemment on parle d'un livre Young Adult et qui plus est du second texte seulement de Reussard, il faut donc réviser notre jugement en conséquence ! mais l'écriture est un peu simple. De plus, certaines étapes du roman, que ce soit de la relation entre les deux protagonistes, ou des agissements des personnages secondaires, sont facilement prévisibles... Ce qui d'ailleurs contraste avec l'événement final (pas de spoilers !), qui lui est peut-être tiré par les cheveux ! (Non, non, je ne me contredis pas, les péripéties ne sont pas forcément prévisibles, mais l'auteur tombe parfois dans les clichés des romances, ce qui nous permet de deviner certains éléments ! :) )
Pour ceux et celles que ce résumé aurait inspiré et qui souhaiterait lire cette romance, soyez préparé, car il contient environ cinq cent pages ! (Mais il se lit vite).
Bon, je m'arrête là, parce qu'il est trooop tôt et que j'ai l'impression d'écrire n'importe quoi (ce n'est peut-être pas qu'une impression d'ailleurs ! )... Je corrigerais probablement cet article plus tard, afin de supprimer répétitions ou non-sens ! (Fatigue, quand tu nous tient !).
Bonne journée les loulous !
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Par Plume Ephémère le 18 Février 2019 à 00:30
[Version non-éditée]
Marx et la poupée est un livre court, d'à peine plus de 200 pages. Cependant, à travers les mots, Maryam Madjidi tente de nous faire parvenir un message touchant.
En commençant le livre, j'ai trouvé l'écriture un tantinet trop familière, le style étonnant, mais on s'habitue au fil de la lecture.
L’auteur raconte son histoire à travers un roman autobiographique, touchante, émouvante, où l'on comprend qu'elle a une vie difficile, entre la résistance et la révolution iranienne, les idées communistes de ses parents qu'elle ne partage pas, son oncle et Abbâs, puis surtout les difficultés d'intégration en France.
Cependant, j'ai trouvé que l'auteur se pose tout au long du texte en victime, sans quasiment jamais se remettre en question, sauf lorsqu'elle évoque sa peur des autres, sa peur de socialiser ; comme sa grand-mère lui souffle, elle doit changer la façon dont elle la racontera.
On découvre le combat à l'intérieur d'elle-même, le choix entre sa langue maternelle et sa langue d'adoption, doit-elle rejeter ses origines et tenir tête à son père ou s'assumer ?
Les bouleversements qu'elle va vivre vont pourtant lui permet de se rendre compte que la liberté est plus importante que tout, que son opposé est la politique iranienne.
Finalement, à travers ce livre, on découvre assez bien un pays complètement différent du nôtre, apercevant sa noirceur mais aussi toute sa beauté et sa culture avec ses poèmes (Hârez…) En clair, un roman un peu torturé au style particulier. Ce n'a pas été mon coup de cœur, je n'ai pas réussi à accrocher, mais cette autobiographie à quelque chose d'important à nous faire remarquer : chérissez la liberté. Battez-vous pour ce en quoi vous croyez. Vivez.
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Par Plume Ephémère le 8 Janvier 2018 à 18:05
[Désolée, un article très court, qui sera peut-être modifié un jour !]
Un livre touchant, plein d'émotions... Nos étoiles contraires de John Green est un cocktail de joie de vivre, d'ambition, de pleurs et d'émotions pêle-mêle !
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Par Plume Ephémère le 2 Janvier 2018 à 21:57-Quand plus rien ne va et que le destin vous sépare de ce que vous tenez le plus à cœur...J'ai beau aimé ce roman de Nicolas Yoon, bien que le départ ne soit pas accrocheur. En effet l'histoire met du temps à se mettre en route (pour moi) et je me suis demandé si j'allais continuer la lecture. Mais à tous les lecteur de <<The sun is also a star>>, ne vous découragez pas ! Vient enfin le moment qui vous empêche de décrocher du livre ! La fin est géniale, mais j'en dis pas plus Je conseille aussi à ceux qui non pas lu " Everything everything " de le lire, il est absolument génial, mais je ne m'étends pas sur le sujet !Merci à ma best pour cette magnifique photo
❤️
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Par Plume Ephémère le 15 Novembre 2017 à 17:21
Vous déjà sûrement tous lu ce livre, mais qui serais-je si on ne l'ajoutait pas ??
En résumant, ça donne à peu près ça : Bella Swan déménage chez son père, dans un coin paumé, et découvre un nouveau lycée, donc de nouveaux amis. Mais des ragots courent sur une petite bande, les Cullen -ils sont frères et sœurs, qui sont mystérieux et austères. Ils sont toujours entre eux, et vont par paires, sauf un, Edward (Édouard). Chaque fille ayant tenté sa chance auprès de lui s’est vue refoulée dès le premier instant (ça se dit, au moins ?). Mais notre chère Bella n’a que faire des on-dit et de ce qui est arrivé aux autres, elle aborde Edward dès qu’elle le peut. Après tout, ce n’est pas comme si elle allait s’éterniser ici, non ? Le mieux est qu’il est à coté d’elle en cours ! Quand ils sortent enfin ensembles, elle va découvrir un terrible secret qui pourrait mettre sa vie en danger -où pas.
La critique : « Meilleur livre de tous le temps » serait approprié, mais on va développer un peu (de toute façon, la plupart d’entre vous l’on déjà lu, alors… alors voilà). En bref, c’est un livre vraiment génial qui transporte vraiment à la place de Bella, qui rend triste (tome 2), et qui donne vraiment envie de lire la suite. Seul bémol, la fin trop rapide du dernier Tome : on passe de tout va mal à tout va bien dans le meilleur des mondes ! (Que dire d’autre ?).
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Par Plume Ephémère le 7 Août 2017 à 10:38
Un bouquin tout neuf qui traînait dans ma PAL ; encore un auteur génial, made in Wattpad
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Par Plume Ephémère le 1 Juillet 2017 à 17:51
Hey lecteurs (ices) !!
Dans ce nouveau roman, je pars avec Blanche (non pas pour profiter de son statut de princesse, mais) pour aller faire la fête avec des inconnus ! (sympa, non ? XD) !
RDV sur Pomme d'Amour.com ?!
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Ce roman est hyper attachant, une belle leçon d'amitié (et d'amour !).
Cependant, ce roman manque quelque peu d'émotions et aurait mérité d'être traité avec plus de compassion, mais on ne peut pas tout avoir ;)
Bisous, et bonnes lectures !
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Par Plume Ephémère le 14 Février 2017 à 12:10
Cinq destins, un seul choix.
Tris vit dans un monde post-apocalyptique où la société est divisée en cinq factions.
À 16 ans, elle doit choisir son appartenance pour le reste de sa vie. Cas rarissime, son test d'aptitudes n'est pas concluant.
Elle est divergente.
Ce secret peut la sauver...
Ou la tuer.Mignon, pas rempli de violence ni de noirceur, parfait pour les pré-ados, et en cas de blues (comme tous les bouquins, en vérité).
Mais franchement, une fois que le livre est commencé, on ne s'en détache plus : il est riche en actions, suspens, amour et trahisons... Mais pas au point de le nominer comme coup de cœur : s'il est riche en actions, elles sont parfois longues et traînantes. Certains passages sont aussi abordés avec un manque (cruel) de délicatesse et d'empathie. Aussi, parlons de Quatre : il est peut-être très attachant, mais personnellement, je l'ai surtout trouvé bipolaire... Vrai ou faux ? Chacun son point de vue.
Enfin, un mauvais point pour Divergente : il est super niais. Vraiment. C'est dégoulinant d'amour, je rougis quand je le vois par-ci par-là, au point que l'amour de Tris pour Quatre est une évidence, effet soit désiré par l'auteur, mais qui, à mon sens, aurait dû être caché, sous-entendu, jusqu'à s'exprimer enfin à un moment. En gros : leur passion (dégoulinante de sueur, en fait, relisez bien le passage ou Tris se fait agresser par des mecs Audacieux) ne casse pas des masses ! Mais bref, je refais l'histoire (c'est mal !) !
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